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Les pleiades ou M45

 

Connues depuis l'Antiquité. Mentionnées par Homère aux environs de 750 et par Hésiode vers 700 avant notre ère, Les Pléiades font partie de ces objets connus depuis les temps les plus reculés. Au moins 6 étoiles sont visibles à l'œil nu, nombre pouvant atteindre 9 par conditions moyennes et dépasser la douzaine lorsque le ciel est clair et bien noir.

l'astronome Moestlin avait correctement dessiné les Pléiades avec 11 étoiles. Kepler de son côté, parle d'observation de 14 étoiles.

Les méthodes modernes d'observation ont révélé qu'au moins 500 étoiles, la plupart faibles, appartiennent à l'amas des Pléiades, réparties sur un champ de 2 degrés, soit quatre fois le diamètre de la Lune. La concentration est donc plutôt faible comparée à celle des autres amas ouverts. Ceci est une raison laissant penser que l'espérance de vie de l'amas est également assez faible

 

Elles sont aussi appelées les "sept sœurs" et, selon la mythologie grecque, les sept filles et leurs parents. Leur nom japonais est "Subaru", qui a été retenu pour baptiser la voiture du même nom. En Perse leur nom est "Soraya", donné à l'avant dernière impératrice iranienne. Les anciens noms européens (par exemple anglais et allemands) montrent qu'elles furent alors comparées à "la poule et ses poussins". D'autres cultures peuvent encore apporter de nombreuses croyances et légendes concernant cet amas bien visible à l'œil nu.

 

En 1767, le Révérend John Michell utilisa les Pléiades pour calculer la probabilité de trouver, n'importe où dans le ciel, des étoiles disposées de telle sorte qu'elles formeraient un tel groupe apparent, par le hasard des alignements, et aboutit à une chance sur 496 000. Donc, puisque l'observation en montre bien plus, il en déduisit très justement que ces amas sont des groupes physiques (Michell 1767).

Le 4 mars 1769, Charles Messier entra les Pléiades sous le No. M45 dans sa première liste des nébuleuses et amas d'étoiles, publiée en 1771.

Les nébulosités sont de couleur bleutée, caractéristique des nébuleuses par réflexion, réfléchissant la lumière des étoiles brillantes situées près d'elles (ou à l'intérieur). La plus brillante de ces nébuleuses, autour de Mérope, a été découverte le 19 octobre 1859

Certaines des étoiles des Pléiades sont en rotation rapide, avec des vitesses de 150 à 300 km/sec à la surface, ce qui est courant pour des astres de la séquence principale d'un certain type spectral.

Du fait de cette rotation, ce sont des corps qui doivent être des sphéroïdes, aplatis aux pôles. Cette rotation peut être détectée parce qu'elle produit des raies d'absorption spectrale élargies et diffuses.

 

De nouvelles observations des Pléiades depuis 1995 ont révélé plusieurs candidates au titre de Naines Brunes, ces étoiles d'un type exotique ou objets de nature stellaire. Ces objets, pour le moment hypothétiques, sont considérés avoir une masse intermédiaire entre celle des planètes géantes (comme Jupiter) et celle des petites étoiles (la théorie des structures stellaires montre que les plus petites étoiles, c'est à dire les corps qui produisent de l'énergie par fusion à un moment quelconque de leur vie, doivent avoir une masse d'au moins 6 à 7% de celle du Soleil, soit 60 à 70 fois celle de Jupiter). Les Naines Brunes doivent donc avoir une masse de 10 à 60 fois celle de Jupiter. On suppose qu'elles sont visibles dans l'infrarouge, ont un diamètre inférieur ou équivalent à celui de Jupiter (143 000 km) et une densité de 10 à 100 fois supérieure, du fait de la gravité beaucoup plus grande qui compresse leur matière.

M45 ou Pleiades